samedi 26 octobre 2019

L'immobilier à Paris



Il semblerait que la qualité de vie se soit dégradée à Paris. C’est un peu mon ressenti, lors de mes missions sur place. La dernière remonte à cette semaine.

Le fait que la mairie de Paris soit depuis près de 20 ans aux mains des socialistes n’arrange rien. Pour être juste, Bertrand Delanoë n’était pas un mauvais maire, mais Hidalgo est une catastrophe absolue, à tel point qu’elle a compté dans ma décision de quitter la capitale pour de bon en 2014.
Quand je vois le choix qui se présente aux municipales de 2020, entre Dati, Hidalgo et Griveaux, je me dis que notre belle capitale est foutue. Heureusement que Cédric Villani remonte un peu le niveau.
Il y a quelques jours, je suis tombé sur un message de Laurence Havel, secrétaire de l’Institut pour la justice, qui relayait le ressenti d’un anglais, le docteur Théodore Dalrymple.

Je vous le livre, in extenso, en espérant que Laurence Havel, dont je soutiens l’association ne m’en tiendra pas rigueur :
« Deux choses me déplaisent ou m'inquiètent lors de mes visites à Paris. Le premier est le caractère hideux de presque tout ce qui a été construit depuis 1945 et le second est le nombre de resquilleurs dans le Métro. Je les observe avec une fascination horrifiée.

Les resquilleurs semblent se diviser en deux catégories principales : ceux qui sautent par-dessus les barrières et ceux qui vous poussent par derrière pour franchir les barrières, comme si votre ticket était un ticket pour deux. Ces derniers sont plus souvent des femmes que des hommes.

Ce qui me frappe le plus chez les resquilleurs, particulièrement chez ceux qui sautent vigoureusement par-dessus les barrières, c'est leur impudence. Ils enfreignent la loi au su et au vu des autres passagers, et beaucoup d'entre eux semblent avoir une allure triomphante une fois qu'ils sont sur le quai, comme s'ils venaient d’accomplir quelque chose d'assez remarquable. Loin de dissimuler leur délit, ils semblent presque s'en vanter et le jeter à la face des spectateurs.
Ma femme (qui est, ou a été, parisienne) et moi-même essayons parfois d'arrêter ceux qui poussent derrière nous dans leur tentative de voyager avec nos billets, mais ils réagissent à nos efforts non pas avec embarras, comme s'ils étaient pris en flagrant délit, mais avec indignation, comme si nous violions leurs droits, et comme si nous n'avions ni le goût de l’amusement ni le sens de l'humour. Dans la Gare du Nord, j'ai vu une fois un jeune homme arracher un téléphone portable de la veste d'un touriste américain, qui fut assez rapide pour le lui reprendre. Le visage de l’apprenti voleur n'exprimait pas la peur ou l'embarras, ni même la déception, mais l'indignation devant l'acte de lèse-majesté commis par le touriste. C'était comme si le voleur considérait son vol comme une forme légitime de perception de l'impôt.

Personne n'ose intercepter ceux qui sautent par-dessus les barrières du métro, qui pour la plupart sont, bien sûr, jeunes et en forme. Les autres passagers ont probablement peur de le faire, car certains resquilleurs pourraient avoir des couteaux sur eux et personne ne voudrait mourir pour un tel motif. Bien sûr, si les passagers honnêtes se regroupaient ils pourraient facilement dominer un seul resquilleur, mais parfois ils sont deux ou trois à la fois et de toute façon les gens sont occupés ; une telle action leur ferait perdre du temps et pourrait leur causer des problèmes juridiques fastidieux. L'impunité est la meilleure partie de la vaillance.

Je soupçonne également (bien que je ne puisse pas le prouver) que d'autres pensées et sentiments inhibent leur action. Les resquilleurs sont principalement jeunes et probablement relativement pauvres ; ils pourraient être au chômage. Le fait qu'ils soient souvent équipés d'iphones et de chaussures Nike ou Adidas les plus récentes et les plus absurdement chères ne rentre pas en ligne de compte : ces biens pourraient avoir été volés plutôt qu'achetés. Mais les resquilleurs sont pour la plupart des défavorisés et certains d'entre eux au moins appartiennent à des minorités ethniques. Ils sont donc poussés à frauder par nécessité plutôt que par malignité, ou alors ils se vengent d'une société fondamentalement injuste et de plus en plus inégale, dans laquelle certains peuvent facilement se payer un ticket de métro et d'autres pas. Essayer de les empêcher de frauder serait donc ajouter l’injustice à l’injustice.

Ces pensées et ces sentiments sont une rationalisation de la complicité de fait avec les resquilleurs. Ils apaisent le désagréable sentiment de culpabilité et d'impuissance qu’éprouve le citoyen face à la petite délinquance dont il est chaque jour témoin et qui autrement le pousserait au désespoir. La publicité accordée depuis de nombreuses années aux théories sociologiques, criminologiques et psychologiques qui excusent le crime ont sapé la confiance des citoyens dans leur propre jugement moral et dans la légitimité de tout système concevable de justice pénale, et pas seulement de celui qui existe aujourd’hui. Il est difficile de réprimer la criminalité dans de telles conditions – la criminalité qui, nous devons toujours nous en rappeler, frappe les pauvres bien plus que les riches.
 »


Ce n'est qu'un aspect du problème. Il y en a beaucoup d'autres, malheureusement. 




Bien. Donc la qualité de vie se dégrade sur Paris et ceci est attesté par de plus en plus de parisiens, y compris des célébrités.

Qu’en est-il des coûts ? Le Parisien et d’autres journaux rapportent que la taxe foncière a explosé à Paris. En 10 ans, l’augmentation dépasse le taux d’augmentation de toutes les autres villes françaises.




En parallèle les prix continuent d’exploser à des niveaux plus que délirants. Si l’on cherche un pied à terre à Paris, voici ce que l’on peut trouver sur le site BellesDemeures.com.


Evidemment, c’est dans le 6ème, mais quand même : quelqu’un capable d'absorber ce genre de prix ne va certainement pas y habiter lui-même. C’est donc un investissement. Bonne chance pour récupérer son investissement à ce prix. Je ne crois pas qu’une location même à des prix élevés permette d’obtenir une rentabilité supérieure à 2%.

Je connais la plupart des arguments que l’on peut m’opposer :
  •      Paris sera toujours Paris.
  •      C'est un phénomène que l’on observe dans toutes les capitales du monde.
  •      L’essentiel du business est centralisé à Paris. Donc, il est impératif d’y être.

Je connais ces arguments, qui ne sont pas totalement faux.

En réalité, tout cela se rapporte à une chose : la bulle d’argent, créée et entretenue au mépris de tout le reste, par les banques centrales, en particulier Mario Draghi. Tant que cette bulle continuera, tout est possible, y compris bien sûr une poursuite de la hausse.
Et donc, c’est cette bulle qu’il faut faire exploser en premier. Tout le reste suivra.



dimanche 20 octobre 2019

Les films dans l'avion



En rentrant cette nuit de Djibouti par le vol Air France, je me suis trouvé à consulter les derniers vidéos disponibles, ce que j’avais également fait à l’aller.

Depuis mes dernières expériences professionnelles, je ne vais plus au cinéma, et je peux dire très franchement que cela ne me manque plus du tout. Je continue de m’instruire sur les sites spécialisés et j’ai l’impression très nette que la qualité de ce qui nous est projeté a globalement baissé depuis 5 ans. Bien entendu, c’est une impression générale : je peux me tromper, et par ailleurs il est presque certain que j’ai manqué de très beaux films.

En tout cas, sur ce vol du retour, j’ai regardé « Ibiza » avec Christian Clavier et Joey Starr.



Ce film m’inspire deux réflexions. D’abord, un soupir attristé quand je repense aux comédies des années 50 jusqu’au début des années 90. Je ne sais pas expliquer ce qui a conduit à un tel appauvrissement du scénario. Enfin bref, n’est pas Francis Veber qui veut.

Ensuite et surtout un sentiment de gêne global en regardant le film. J’ai mis un peu de temps à me l’expliquer, la fatigue je suppose. Et puis, tout est devenu clair.

Dans ce film, Christian Clavier est présenté comme le type un peu vieillot, abandonné par sa femme, qui va se réfugier dans les bras de Mathilde Seigner, elle-même jetée pour une petite coquine dont on ne saura rien, et accompagnée de ses deux braillards, que j’aurais volontiers baffé (au moins le garçon).

Et donc, toute la troupe se retrouve à Ibiza et Mathilde revoit Didier Morville (le vrai nom de Starr) un ancien copain de disco.  
Et bien entendu, ce gars là est fort, athlétique, il incarne l’homme fort viril. Toutes les gonzesses se l’arrachent. A côté, ce pauvre Christian fait vraiment poussif et pas du tout masculin, d’autant plus qu’il se présente comme non violent, le temps de l’humilier avec 2-3 pseudo-gags.

Plus tard, ils se déplacent dans un ilot paradisiaque, à bord d’un hors-bord avec de jeunes bimbos bien blanches qui n’ont d’yeux que pour le bel éphèbe, Didier Morville.

Il y a Olivier Marchal qui est présent et qui a un peu de gueule heureusement, mais qui ne se rend pas compte que sa propre femme dont il exalte la fidélité … le trompe avec son meilleur ami, Didier Morville. Tout nous ramène au black.

STOP !


J’en ai par-dessus la tête de ces messages subliminaux qu’on essaie de nous inscrire dans le crane. Vous croyez que je les vois pas ?

A l’aller, j’ai vu (en diagonale) « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? » et c’est toujours le même putain de message : l’homme blanc est vieux et sur le déclin. Ses filles vont allez chercher ailleurs leur bonheur affectif. Vive le métissage, vive le vivrensemble.

Je pourrais aussi citer « Intouchables » : toujours ce même schéma du blanc impuissant (d’une manière ou d’une autre) et du noir qui est l’homme alpha du film.

Mais qu’est-ce que je vais inventer ? Je déraille ?

Pas du tout. Je suis convaincu de ce que j’avance et ce n’est pas du complotisme.

Continuez à faire vos films à trois centimes d’euros et vos blagues minables. Je ne paierai pas pour cela.
Ramenez-moi Belmondo, Delon, Blier, Gabin, … et on pourra discuter.
Le seul que l’on ait aujourd’hui, qui se rapproche un tout petit des monstres sacrés d’antan, c’est Jean Dujardin. A la rigueur, Guillaume Canet, Pio Marmaï et Gilles Lelouche.



Je terminerai sur une note un peu plus optimiste : Christian Clavier vieillit comme le bon vin, … mais il vieillit.
Ce n’est peut-être pas pour rien que j’ai bossé dans le cinéma. Je connais son remplaçant.
C’est un type que j’ai bien connu dans mon école d’ingénieur et que j’apprécie beaucoup ( même s’il pense peut-être le contraire).

Il n’est pas encore tout à fait mûr, mais je n’ai jamais douté de son potentiel cinématographique et pour moi, Arnaud (Nono) sera un jour en situation de remplacer Christian Clavier.
Il faut juste qu’il assume son renoncement à vouloir garder la ligne.

J’ai la chance à l’ESIEE d’avoir rencontré quelques individus dont je suis persuadé qu’ils avaient le potentiel de devenir acteur et surtout de remplacer nos stars nationales qui, hélas, ne sont pas immortelles.

Si l’on suit ma logique, Alexandre est Thierry Lhermitte.

Et bien sûr, David est Jean-Paul Belmondo.

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