dimanche 20 octobre 2019

Les films dans l'avion



En rentrant cette nuit de Djibouti par le vol Air France, je me suis trouvé à consulter les derniers vidéos disponibles, ce que j’avais également fait à l’aller.

Depuis mes dernières expériences professionnelles, je ne vais plus au cinéma, et je peux dire très franchement que cela ne me manque plus du tout. Je continue de m’instruire sur les sites spécialisés et j’ai l’impression très nette que la qualité de ce qui nous est projeté a globalement baissé depuis 5 ans. Bien entendu, c’est une impression générale : je peux me tromper, et par ailleurs il est presque certain que j’ai manqué de très beaux films.

En tout cas, sur ce vol du retour, j’ai regardé « Ibiza » avec Christian Clavier et Joey Starr.



Ce film m’inspire deux réflexions. D’abord, un soupir attristé quand je repense aux comédies des années 50 jusqu’au début des années 90. Je ne sais pas expliquer ce qui a conduit à un tel appauvrissement du scénario. Enfin bref, n’est pas Francis Veber qui veut.

Ensuite et surtout un sentiment de gêne global en regardant le film. J’ai mis un peu de temps à me l’expliquer, la fatigue je suppose. Et puis, tout est devenu clair.

Dans ce film, Christian Clavier est présenté comme le type un peu vieillot, abandonné par sa femme, qui va se réfugier dans les bras de Mathilde Seigner, elle-même jetée pour une petite coquine dont on ne saura rien, et accompagnée de ses deux braillards, que j’aurais volontiers baffé (au moins le garçon).

Et donc, toute la troupe se retrouve à Ibiza et Mathilde revoit Didier Morville (le vrai nom de Starr) un ancien copain de disco.  
Et bien entendu, ce gars là est fort, athlétique, il incarne l’homme fort viril. Toutes les gonzesses se l’arrachent. A côté, ce pauvre Christian fait vraiment poussif et pas du tout masculin, d’autant plus qu’il se présente comme non violent, le temps de l’humilier avec 2-3 pseudo-gags.

Plus tard, ils se déplacent dans un ilot paradisiaque, à bord d’un hors-bord avec de jeunes bimbos bien blanches qui n’ont d’yeux que pour le bel éphèbe, Didier Morville.

Il y a Olivier Marchal qui est présent et qui a un peu de gueule heureusement, mais qui ne se rend pas compte que sa propre femme dont il exalte la fidélité … le trompe avec son meilleur ami, Didier Morville. Tout nous ramène au black.

STOP !


J’en ai par-dessus la tête de ces messages subliminaux qu’on essaie de nous inscrire dans le crane. Vous croyez que je les vois pas ?

A l’aller, j’ai vu (en diagonale) « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? » et c’est toujours le même putain de message : l’homme blanc est vieux et sur le déclin. Ses filles vont allez chercher ailleurs leur bonheur affectif. Vive le métissage, vive le vivrensemble.

Je pourrais aussi citer « Intouchables » : toujours ce même schéma du blanc impuissant (d’une manière ou d’une autre) et du noir qui est l’homme alpha du film.

Mais qu’est-ce que je vais inventer ? Je déraille ?

Pas du tout. Je suis convaincu de ce que j’avance et ce n’est pas du complotisme.

Continuez à faire vos films à trois centimes d’euros et vos blagues minables. Je ne paierai pas pour cela.
Ramenez-moi Belmondo, Delon, Blier, Gabin, … et on pourra discuter.
Le seul que l’on ait aujourd’hui, qui se rapproche un tout petit des monstres sacrés d’antan, c’est Jean Dujardin. A la rigueur, Guillaume Canet, Pio Marmaï et Gilles Lelouche.



Je terminerai sur une note un peu plus optimiste : Christian Clavier vieillit comme le bon vin, … mais il vieillit.
Ce n’est peut-être pas pour rien que j’ai bossé dans le cinéma. Je connais son remplaçant.
C’est un type que j’ai bien connu dans mon école d’ingénieur et que j’apprécie beaucoup ( même s’il pense peut-être le contraire).

Il n’est pas encore tout à fait mûr, mais je n’ai jamais douté de son potentiel cinématographique et pour moi, Arnaud (Nono) sera un jour en situation de remplacer Christian Clavier.
Il faut juste qu’il assume son renoncement à vouloir garder la ligne.

J’ai la chance à l’ESIEE d’avoir rencontré quelques individus dont je suis persuadé qu’ils avaient le potentiel de devenir acteur et surtout de remplacer nos stars nationales qui, hélas, ne sont pas immortelles.

Si l’on suit ma logique, Alexandre est Thierry Lhermitte.

Et bien sûr, David est Jean-Paul Belmondo.

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