lundi 11 novembre 2019

Chirac - Bis



La lecture de cet article a suscité en moi deux réactions :

1)     Chirac était quand même un sacré opportuniste, pour ne pas dire un beau salaud.
Etre dévoyé à ce point, cela inspire presque le respect.
Nous avons eu quatre présidents qui ne l’étaient pas (président) :  Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande.
Je ne vois pas que la France puisse s’en relever facilement, à supposer que la chose soit possible.

Vous noterez que je place Macron sur un autre plan que les 4 qui l’ont précédé. Non pas que je sois un grand fan de Macron, mais je pense qu’au moins il a une posture plus présidentielle que ses prédécesseurs.
Il fait à peu près ce qu’il a dit, même s’il n’est pas en phase avec les attentes majoritaires des français. Sur le sujet de l’immigration, il est complètement dépassé. Il est incapable d’imaginer qu’il y a actuellement un « trop plein ».

De tous les présidents de la Vème République, le pire à long terme selon moi, fut Mitterrand. Et le plus ridicule fût François Hollande. Deux présidents de gauche. Ce n’était pas une écrit : je ne suis pas systématiquement contre les présidents de gauche. Je pense que Rocard ou même Jospin auraient fait des présidents acceptables.
Mais Hollande est une blague absolue. Je ne le trouve pas président, pas charismatique et pas drôle (contrairement à ce que l’on entend souvent dire).

2)     Je n’ai pas le dixième du quart du talent littéraire de Michel Onfray. Je sais bien qu’il faut « caresser sa phrase pour qu’elle finisse par nous sourire », mais je pense que j’en suis très loin.
Il me faut travailler encore et encore sur le rythme et sur les mots.
Après deux décennies d’emails, je suis convaincu d’avoir perdu en compétence en matière littéraire.
Ce blog est notamment une tentative (désespérée ?) pour renverser la vapeur.





vendredi 1 novembre 2019

Stock Picking à la bourse de Paris



Une fois n’est pas coutume, je souhaite partager avec vous les achats en Bourse que j’ai effectué hier matin (jeudi 31 Octobre), sous l’inspiration du moment.

L’objectif n’est pas du tout de me vanter d’avoir acheté à si bon compte. Du reste, je ne sais pas et je ne saurai pas avant la revente si j’ai fait une bonne affaire. Il se trouve que j’ai acheté ce matin, de manière somme toute très modeste, 3 actions et que j’ai laissé trainer un ordre de vente sur la quatrième.


La première de ces actions, celle pour laquelle mon ordre n’est pas passé justement est la société Moulinvest.

Moulinvest est une société de la filière bois, un secteur d’avenir selon moi. Leur gestion est intégrée et ils ne se contentent pas de proposer des produits de bois, mais ils s’intéressent à des secteurs clés tels que la production de granulés de bois ou la génération de biomasse.

Si l’on regarde les chiffres, ils capitalisent un peu moins de 11 Millions d’Euros pour un chiffre d’affaires de 61,3 millions d’euros sur l’exercice 2017-2018 sur un chiffre d’affaires qui a de bonnes chances d’augmenter.

Le marché les a sévèrement taclés à la suite de la publication des résultats du 1er semestre où ils n’annonçaient qu’un résultat de 1,2 M€ !  Un résultat net « conservateur » de 2 M€ est à prévoir et ce montant est un minimum, du fait que le second semestre est en général meilleur.
De plus, le groupe se développe bien, en particulier à l’international.

Pourquoi le marché dédaigne-t-il autant la valeur ? D’abord, par un effet auto-réalisateur du fait que les petites valeurs n’intéressent pas grand monde, surtout en période marché haussier entretenu.

Ensuite, il semblerait qu’un certain nombre de fonds liquident leur position sur la valeur (cliquez sur les images pour les agrandir).


Troisièmement, le second semestre marque le pic des investissements ce qui a pour effet de monter sa dette. Mais celle-ci correspond à des achats immédiatement relutifs sur l’activité.
Enfin, le groupe n’en a cure : Moulinvest ne se préoccupe absolument pas de sa communication financière avec des avis de publication réduits au minimum légal.
On a l’impression qu’ils ont eux-mêmes abandonné la bourse.
D’ailleurs, la suite logique sera probablement une offre de retrait de la bourse avec, on l’espère, une prime intéressante pour les petits porteurs.
En attendant, le cours reste une excellente affaire à ces niveaux.




La seconde de ces actions est EUTELSAT.
Cette société a eu le malheur d’annoncer le 30 Octobre un chiffre d’affaires légèrement en retrait, chiffre qu’elle a expliqué par des retours //.
Ces déclarations ont entraîné en séance une baisse de l’action de plus de 10%.
S’agissant d’une société rentable, qui s’apprête, au mois de Novembre, à délivrer un dividende de 1.27 €, la correction me semble exagérée. Le rendement est d’ailleurs l’un des points forts de cette société et ce depuis plus de 15 ans. On dispose ainsi d’un rendement bien supérieur à 5%.

Le PER estimé pour 2019 est à 12.56, ce qui n’est pas rien, mais Eutelsat est une société évoluant sur un secteur plutôt restreint.




La baisse du C.A. est une éventualité, pourtant la société a des projets d’avenir dans ses cartons : une vraie connectivité haut débit dans les avions, ainsi qu’un déploiement satellitaire à l’attention de l’Internet des objets, effectué en partenariat avec Sigfox.


A long terme, je ne compte pas garder Eutelsat. L’activité risque d’être impactée par une forte concurrence qui s’annonce sur le secteur des satellites, notamment les offres en basse orbite des Starlink (SpaceX), OneWeb et autres opérateurs spécialisés. 
Mais dans le titre de l’article, on parle bien de « stock picking » n’est-ce pas ? Cette action pourra, je le pense être revendue vers 18 €, après versement du dividende.




La troisième action intéressant pour laquelle mon ordre d’achat à 12.73 € est passé est Maisons du Monde.

Je ne suis pas un grand fan de Maisons du Monde, car pour faire une comparaison sans doute un peu trop simpliste, on peut dire qu’ils font construire à bas prix en Chine, pour vendre en France à des prix occidentaux. Sauf que les AliExpress et consorts commencent à agir de ce côté-là.

Il n’empêche : la société a accusé une baisse de l’ordre de 15% en bourse alors même qu’elle venait d’annoncer une augmentation de son C.A. et pour une petite baisse ( ½ point) d’EBITDA. C’est la remarque d’un utilisateur du forum Boursorama qui résume le mieux la situation :


Le cours tutoie ainsi ses plus bas niveaux sur 5 ans, sans qu’il y ait d’annonce catastrophiste.


Le PER estimé est en dessous de 10 et le rendement supérieur à 3%. Les perspectives de long terme ne sont pas remises en cause, l’ouverture de nouveaux magasins est confirmée.

Evidemment, le cours peut poursuivre sa baisse, même si l’analyse technique le signale survendu, mais je me tiens prêt à en racheter près du premier support à 11.95 €.
Là non plus, je ne compte pas rester très longtemps au capital de MDM, mais si cela devient nécessaire, je pourrai camper sur place et même renforcer.




La quatrième et dernière action qui a fait l’objet de mon intérêt est Renault (RNO). Je dois dire que je n’aurais probablement pas acheté cette action, si je n’en détenais pas déjà un peu à un prix légèrement supérieur. J’ai donc acheté des actions RNO à un prix unitaire de 45.66 €.

L’action est en fait à la baisse depuis bien longtemps, en tout cas depuis les déboires liés à l’affaire Carlos Ghosn et sans doute avant.
Là aussi on est sur des plus bas de 5 ans.


Le dividende reste élevé et Renault dispose très probablement (je n’ai pas vérifié) du PER le plus bas de tout le CAC40. N’oublions pas que la trésorerie de Renault reste largement excédentaire.

Evidemment, le marché sanctionne les flottements, le départ du directeur général ainsi que l’annonce de rapprochement entre Fiat et PSA.

Mais l’essentiel du sujet n’est pas là : à 13,53 milliards d’euros, RNO capitalise à peine plus que sa participation de 45% dans Nissan !

J’abonderais presque dans le sens de « surfer1 » :

C’est comme si toutes les usines, le savoir-faire, etc… de RNO ne comptaient pour peu de choses.

Comparez par exemple la capitalisation de Renault à celle, au hasard de… Tesla !
Telsa qui, soit dit en passant, n’arrive pas à vendre 100 000 voitures sur un trimestre, dont les ventes se sont effondrées aux Etats-Unis est devenu la première valorisation mondiale des constructeurs automobiles devant GM.

Je sais que j’ai promis un article sur la filouterie qu’est Tesla : ils ne perdent rien pour attendre… Ayant dit (ou plutôt écrit) cela : je reste admiratif de la performance d’Elon Musk, même si je maintiens qu’il aurait dû passer la main à des managers expérimentés aussi bien chez Tesla que SpaceX.
Pour en revenir à RNO, j’espère pouvoir revendre mes actions autour de 50 €. Mais là encore, je suis prêt à attendre.




En quoi cette information est-elle intéressante ?

Et bien, il faut replacer dans le contexte.
Nous sommes dans la situation très paradoxale où la Bourse avec un B ne doit surtout pas baisser de par la volonté des banques centrales qui impriment des tombereaux (des silos) d’argent et où les actions qui sortent de l’ordinaire sont traitées presque comme en période de dépression.
Les banques centrales raisonnent avant tout sur les indices : le CAC40, le DAX, le Dow Jones, etc… Elles veulent, surtout aux Etats-Unis où le sentiment de richesse global est très fortement corrélé à l’état du marché des actions, continuer de faire léviter les actions. Aux USA toujours, ce sentiment est encore accentué par Le Donald qui considère que sa réélection future tient au niveau de l’indice Dow Jones. 

Et bien même aujourd’hui dans un environnement où toute l’information circule instantanément et où un très grand nombre d’investisseurs sont tous à la recherche de la dernière pépite … au point d’investir dans des gouffres à pognon ( Uber, Lyft, Tesla, Slack…), de chercher la dernière cryptomonnaie à la mode, voire d’acheter des obligations à rendement négatif … Il existe des entreprises bien gérées, peu valorisées qui délivrent du rendement, et donc l’achat reste véritablement un placement de père de famille.

Comme diraient les chinois, nous vivons décidément des temps intéressants…


L'excellente surprise Sarah Knafo !

 Je démarre cette année 2025 avec un article dédiée à Sarah Knafo, l'excellente surprise de cette année 2024 qui s'est pourtant révé...