jeudi 11 janvier 2024

Mes prévisions macros pour 2024

 
J'aime passer du temps à prévoir l'avenir, pas forcément pour m'y préparer, mais parce que je trouve qu'il s'agit d'un exercice intellectuel stimulant. 
Je valide l'expression de Bruno Bertez qui dit que prédire c'est voir le présent avec les yeux de l'avenir. Notre avenir est en germe dans le présent. Prédire juste, c'est donc aussi un moyen de vérifier si l'on comprend vraiment la situation actuelle telle que nous la percevons. 

Je suis par ailleurs particulièrement satisfait d'écrire cet article alors que je suis en train de visionner la série Bernard Tapie sur l'abonnement familial Netflix. 
Le succès de Tapie représente l'épitome des 50 ans ou plus d'histoire de dérégulation financière que nous avons vécu et de l'impact que cela a eu sur la façon de faire du business.

En fait, cette dérégulation a commencé précisément le 15 Août 1971 avec la suspension de la convertibilité du dollar en or. C'est à partir de ce moment que les monnaies ont commencé à flotter avec les conséquences que l'on imagine ... Et surtout celle que l'on n'imagine pas. 
Parmi les conséquences bien visibles, il y a eu notamment une inflation gigantesque qui a encore accéléré ces dernières années, preuve que l'on est bien au bout (à quelques années prêt) du système, et le rôle prépondérant de la finance dans toutes nos activités. 

Parmi celles que l'on n'imagine pas, il y a eu une modification structurelle et profonde de la manière de faire du business. En France donc, Tapie en est un bon exemple, car lorsqu'il a démarré au début des années 70, ses méthodes de voyou (oui, je sais ce que j'écris) n'étaient pas monnaie courante sur le marché. C'est ce qui lui a permis de s'enrichir aussi rapidement. Aujourd'hui, ces mêmes méthodes éculées ne fonctionneraient plus. 

En revanche, on constate sur la dernière décennie une augmentation absolument hors de proportion du "private equity" et de la valorisation des startups. 

Pourquoi est-ce que je commence à parler des délires de valorisation en rapport avec les startups ? 
Peut-être parce que j'ai eu l'opportunité de le confirmer personnellement, ayant été en contact avec des sociétés cherchant à lever des capitaux.

Mais plus fondamentalement, je suis convaincu que 2024 sera la première année du retour au réel, et ce retour au réel impactera un grand nombre de sujets, à commencer par le prix des choses. Certaines entreprises vaudront plus cher, d'autres (en particulier dans les secteurs informatiques) subiront un juste retour sur Terre. 

Bien entendu, la fête ne va pas s'arrêter en un an. On pourrait même dire sans trop d'erreurs que l'exubérance a fortement diminué depuis 2021/2022. Mais je crois que 2024 marquera encore davantage un tournant. 

Pour que cela soit effectivement le cas, il faudra que cela se caractérise par une forte chute des bourses mondiales, et je pense que cela a de bonnes chances d'être le cas. 
Avant cela, le premier trimestre de l'année prochaine, pourrait être au contraire, celui de tous les excès. 
Rappelons que David Hunter prévoit une hausse des marchés (un "meltup") d'anthologie avant une baisse de 80%.
Je ne suis pas aussi pessimiste, mais même une baisse de 30 à 40% des marchés plongerait un grand nombre d'investisseurs dans un abîme de consternation. Cela aurait un impact sur le private equity et sur un grand nombre d'autres marchés d'actifs.

Plus encore, le manque d'argent a le potentiel de générer de gros bouleversements sociaux notamment en France qui est habituée à composer des budgets en déficit énormes. 
Je ne vois pas que l'Europe puisse redresser la tête en 2024. Elle continuera à s'enfoncer plus ou moins rapidement, au rythme imprévisible des décisions de nos "élites" bruxelloises.
Cet écroulement ira de pair avec une immigration de plus en plus incontrôlée, soutenue en sous-main par les Etats-Unis qui cherchent à affaiblir leurs propres vassaux afin d'apparaitre encore plus fort. 
Il n'y a rien de raciste dans le fait de dire que l'immigration actuelle en Europe détruit notre économie : c'est simplement une constatation objective de dire qu'il faut dépenser des sommes supplémentaires pour aider une population souvent d'origine extra-européenne à s'intégrer. 

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