En ce début d’année 2020 (déjà bien entamée), il me semble
intéressant de faire un bref parallèle entre 2 actions de constructeurs
automobiles qui connaissent des fortunes diverses sur les marchés (pour dire le
moins).
A ma gauche, nous avons donc l’action RNO qui tutoyait les
100 Euros en Mars 2018, et qui moins de 2 ans plus tard vaut à peine 35 Euros,
au plus bas depuis 2012.
Bien sûr les ventes de Renault ont baissé de 3,4% en 2019,
comme indiqué dans cet
article, mais compte tenu de leur positionnement mondial et des remous de
l’année dernière, ce recul peut plutôt être interprété comme une bonne
surprise.
Renault a vendu plus de 3 750 000 véhicules
l’année dernière, plus de 10 fois plus ceux de Tesla.
La société est présente sur la quasi-totalité des segments
de marché : on ne peut pas en dire autant de Tesla, dont le seul Model 3
cannibalise les ventes de ses deux autres modèles, S et X.
Renault a distribué l’année dernière en Mai 2019 un
dividende de 3,55 €.
A part, l’absence de DG opérationnel, Renault ne va pas si
mal, et apparemment cette
nomination ne devrait plus tarder.
A ma droite, nous avons Tesla (TSLA), qui a vendu à peine 367 000
véhicules en 2019 et dont la capitalisation vient de dépasser les 100
milliards de dollars.
Tesla vole de record en record, alors que son modèle n’est
même pas validé : Tesla n’a jamais réalisé de trimestre bénéficiaire,
autrement qu’en modifiant outrageusement son reporting financier ( ce que l’on
appelle les GAAP – Generally Accepted Accounting Principles).
Pendant longtemps, Tesla a pu jouer de son image de pionnier et
gagner pas mal d’argent en revendant des droits à polluer, ce que j’ai montré dans
un précédent article. Cette période est terminée.
Aujourd’hui, Tesla affronte une énorme concurrence, menée par
un très grand nombre de constructeurs bien décidés à en découdre : la
période de grâce est complètement terminée.
Je ne suis pas en train de dire qu'il faut acheter RNO et shorter TSLA.
Mon propos est de démontrer le côté absurde de la situation financière.
La situation actuelle n’est pas seulement
anormale, elle n’est pas seulement incroyable : elle est le reflet des
incroyables manipulations financières auxquelles se sont livrés les banquiers
centraux depuis environ 11 ans si l’on veut être gentil, depuis 1913 si l’on
souhaite être plus exhaustif.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire