samedi 31 octobre 2020

Tous unis contre la viscère

"Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ce serait interdit"
Citation attribuée à la fois à Coluche et à Mark Twain


J'ai bien sûr pas mal hésité sur le titre de cet article. Et puis, je crois qu'il faut choquer. Car je suis moi-même choqué, mais pas pour les raisons que l'on imagine.

Je suis dans un état un peu désespéré. Mais surtout énervé, envers nos prétendues élites. 

Aujourd'hui, il y a encore eu cette attaque à Lyon où un prêtre orthodoxe a été grièvement blessé par balles

Avant hier, il y a eu l'attaque de la basilique Notre Dame à Nice par un migrant entré illégalement en France et qui a abouti à la mort de 3 personnes. J'avais eu l'occasion, il y a moins d'un an d'assister à la messe dans cette basilique. 

Et bien entendu, la France résonne encore de la mort de Samuel Paty, égorgé (décapité ?) par un jeune réfugié d'origine tchétchène.
Son crime ? Avoir montré les caricatures de Mahomet. 

On a vraiment l'impression qu'ils sont partis pour nous égorger un par un, et que, comme des moutons apeurés, nous nous contentons de bêler de peur. 
Les Poilus de la Première Guerre mondiale doivent se retourner dans leur tombe 
(et il y a tellement d'autres sujets qui doivent les faire se retourner qu'ils ont peut être effectués plusieurs tours complets depuis le temps). 

Et que fait la classe politique française ? Elle condamne. Fermement. Et unanimement (d'où le titre).  

Par la suite, que fera-t-elle ? Rien. Ou si peu. 

On sent clairement que Macron n'est pas dans son élément. Son sujet, c'est l'économie, mais il n'arrive pas à gérer une situation telle que celle-ci, pas plus que n'y arrivait l'incapable absolu Hollande, ou Sarkozy ou même Chirac. 

Je ne m'intéresse pas aux "condamnations" de tous ces voyous qui ont en particulier pour point commun d'avoir été aux affaires à un moment où à un autre. Un certain nombre de ces "politocards" condamnent aussi bien qu'ils sont condamnés. 

J'en ai tellement marre que je suis prêt à voter pour quelqu'un, n'importe qui, qui vire les clandestins sans discussion. 

Il n'y a d'ailleurs aucune objection, absolument aucune, qui tienne la route. 

Si l'on m'objecte que les clandestins se déclarent apatrides ou refusent d'indiquer leur pays d'origine, il suffira de les mettre sur un grand paquebot au large de la mer, jusqu'à ce que la mémoire leur revienne. Nous avons largement passé le stade des postures : les actions qui doivent être entreprises choqueront nécessairement, ... car elles interviendront après des décennies d'inaction. 

Si l'on m'objecte que la Cour de Justice Européenne interdit les déportations, cela me convient tout à fait : je suis partisan, comme Michel Onfray, de retrouver notre souveraineté. Et tant mieux si cela conduit à quitter les institutions bruxelloises. 

Les islamistes ne sont forts que de notre faiblesse. J'en veux pour preuve que quasiment aucune voix officielle ne s'élève, dans tout le monde musulman, y compris chez les Turcs, pour protester contre le massacre ethnique des Ouighours par les chinois, massacre qui commence à être pourtant bien documenté. Ironie de la situation, le seul à protester est le monde occidental, supposément chrétien.

En même temps, j'ai bien conscience que mon désir de vote est finalement la recherche d'un homme (ou d'une femme) providentiel(le), qui n'existe probablement pas. Il va nous falloir affronter la dure réalité nous-mêmes. Nous l'avons collectivement bien mérité, après des décennies d'inaction. 

Je suis, par ailleurs, bien conscient que la mollesse des politiques n'est qu'une partie du problème. L'autre grand sujet est l'inversion du corps judicaire qui considère avant tout que le coupable est une victime... Et que la victime, . Et bien, c'est triste, mais enfin, que voulez-vous, c'est la vie...

En cherchant Majorana

 

"Il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que les conquêtes de l’industrie qui ont enrichi tant d’hommes pratiques n’auraient jamais vu le jour si ces hommes pratiques avaient seuls existé, et s’ils n’avaient été devancés par des fous désintéressés qui sont morts pauvres, qui ne pensaient jamais à l’utile, et qui pourtant avaient un autre guide que leur caprice."

                                                  Henri Poincaré

 

Je viens de finir la lecture du livre d'Etienne Klein, "en cherchant Majorana".

Ce livre se consacre à la vie du physicien Ettore Majorana, un génie absolu de la physique des particules et, partant, de la physique quantique.

La vie fort brève, d'Ettore Majorana est fascinante, et le mystère de sa disparition l'est tout autant. 

Ettore Majorana est né d'une illustre famille italienne à Catana, en Sicile. Dès l'enfance, vers 3-4 ans, il manifeste des dons prodigieux pour le calcul mental et ses parents le mettent en scène auprès des voisins à la façon d'un petit Mozart.
Quand je parle de calcul mental dans le cas d'Ettore, il ne s'agit pas de préciser combien font 12 par 17 ou bien 335 par 61. Non. Il s'agit d'extraire, de tête, la racine carrée de 1922 par le cube de 76 ou l'exponentielle de 2,35 à la troisième décimale. 
En fait, Majorana baigne naturellement dans les chiffres; il les comprend et les connait instinctivement à un degré jamais vu. Mais ce n'est bien entendu qu'une infime partie, presque négligeable, de son talent.

En 1926, après de brillantes études, il a l'occasion de rencontrer Enrico Fermi, qui est alors chargé de bâtir l'équipe de physique théorique sur la péninsule italienne, pour permettre à l'Italie de combler son retard sur les autres nations européennes. 

L'anecdote de leur première rencontre décrite de manière succinte sur la page Wikipedia de Majorana et de manière encore plus explicite dans le livre est un condensé de la vie de ce savant : en une seule nuit, il résout par une astuce mathématique, les efforts de Fermi pour formaliser son modèle de l'atome (qui prendra par la suite le nom de modèle de Thomas-Fermi). 

Le 6 Juillet 1929, Ettora Majorana défend son doctorat et obtient la note maximale de 110/110 avec toutes les félicitations possibles. 

Ce qu'il y a de fascinant dans la vie d'Ettore, c'est tout d'abord, bien entendu, son génie absolu, couplé comme c'est souvent le cas à une difficulté à s'insérer dans la vie sociale. On ne lui connait aucune aventure sentimentale et aucune participation à une grande cause de son temps. Il semble traverser la vie indifférent à tout. 

Mais la deuxième particularité de la vie d'Ettore, c'est son refus quasi systématique de se mettre en avant et même de publier ses découvertes, préférant souvent laisser la reconnaissance à d'autres chercheurs, même s'il a anticipé leurs découvertes. 

C'est le cas, parmi de nombreuses exemples, avec l'expérience des Joliot Curie sur certains éléments bombardés par des particules α qui peuvent mettre en mouvement des protons. 

Suite à leur publication, Majorana a l'intuition de l'existence d'une particule sans charge électrique. Il s'en ouvre à Fermi qui le supplie de publier ses résultats, ce qu'il refuse de faire, estimant que sa théorie n'est pas encore aboutie. Quelques temps plus tard, c'est James Chadwick qui mettra en évidence l'existence du neutron, suite à quoi il obtiendra le prix Nobel pour ses travaux.  
Rappelons quand même que cette découverte a mené à la fission nucléaire et donc à la bombe atomique. 

C'est bien simple : Majorana réfléchit sans cesse, il écrit beaucoup, mais il répugne presque systématiquement à publier.

Comme le montre l'ouvrage d'Etienne Klein, ses idées sont tellement transgressives, qu'elles continuent de susciter des débats des dizaines d'années après sa disparition. Elles ne sont d'ailleurs pas cantonnées au sujet des particules physiques et s'ouvrent également aux champs des sciences sociales. 

Parler de la vie de Majorana ne serait pas complet sans évoquer le mystère de sa disparition, à seulement 31 ans.

Début 1938, après des années d'isolement complet pendant lesquelles, il vit pratiquement à l'écart du monde, il devient professeur de physique à Naples. 

Le 26 Mars 1928, il prend le paquebot pour Palerme après avoir envoyé une lettre à sa famille et à l'un de ses amis, dans laquelle il annonce, de manière sibylline, son souhait de mettre fin à ses jours. 

Mais une fois à Palerme il envoie un télégramme à ses parents et une lettre à son ami, Carrelli, dans lequel il annonce que la mer l'a refusé [ il mare mi ha rifiutato ] et il indique qu'il reviendra le lendemain à l'hôtel Bologna de Naples. Il annonce qu'il renonce à l'enseignement. 

C'est la dernière trace que l'on ait de lui. Il semblerait, selon la compagnie maritime Tirrenia qu'il ait effectivement repris le bateau vers Naples. 

Le mystère grandit lorsqu'on s'aperçoit qu'il a vidé son compte en banque et emporté son passeport. 

Sa disparition provoque un émoi considérable. Sa famille met en oeuvre des sommes importantes pour le retrouver. Fermi qui disposait de contacts au sein du parti fasciste réussit à les mobiliser le gouvernement qui effectue d'importantes recherches. 

Fermi écrit notamment, pour justifier l'empressement à conduire les recherches : 

"Il existe différentes catégories d'hommes de sciences : les scientifiques de deuxième rang, hommes de la périphérie inaptes à se relier au centre même de la science, qui font simplement de leur mieux mais ne vont jamais bien loin; les scientifiques de premier rang, qui parviennent à des découvertes de grande importance, fondamentales pour le développement de la science; enfin, les génies, de la trempe de Galilée et de Newton. Majorana est de ceux-là; il a des dons qu'il est seul au monde à posséder. Malheureusement, il lui manque ce qu'il est courant de trouver chez les autres hommes : le simple bon sens". (1)

Les recherches reprennent.
Rien n'y fait. Depuis le 26 Mars 1938, Ettore Majorana ne donne plus de signe de vie.  

Le mystère de sa disparition demeure complet et s'épaissit même fortement, suite à divers témoignages d'amis et de proches et bien sûr à ses dernières lettres. 

Il serait trop long de résumer ici l'ensemble des hypothèses et c'est d'ailleurs une partie de l'intérêt du livre de Klein, que de les expliciter. 


Aujourd'hui, des dizaines d'années après la disparition d'Ettore Majorana, ses thèses continuent de susciter la réflexion. 

La théorie des fermions de Majorana est à l'avant-garde des ordinateurs quantiques du futur. 

En 2020, et contrairement à ce qui avait été affirmé quelques années plus tôt, le débat n'est toujours pas tranché concernant ce que l'on appelle désormais "la particule de l'ange" ( je préfère le nom originel de Fermion de Majorana, même si mon avis ne compte pas). 


jeudi 22 octobre 2020

La boite à outils de la BCE

 

Je rencontre partout cette expression : la BCE dispose d'une  "boite à outils". 

C'est devenu trop difficile... Je n'arrive plus à supporter cette expression aussi fausse qu'il est possible de l'être.


Pour commencer, cette image de "boite à outils" donne l'impression que la BCE est un artisan. 

Rien n'est plus éloigné de la vérité : un artisan se doit d'être précis, minutieux. Il gagne son pain à la sueur de son front et à la force de son talent.  L'idée de l'artisan qui travaille implique, le plus souvent, le sentiment de travail bien fait. 

Les banques centrales n'effectuent aucun travail : ce qu'elles font s'apparente à de la pornographie

Elles ont créé un monstre. Dont elles ont peur. Ce monstre réclame sans cesse plus d'argent : il faut le nourrir et pour cela, il faut imprimer. Rien d'artisanal là dedans. 


Ensuite cette expression laisse à croire que la BCE a toute une panoplie de moyens lui permettant de soutenir l'économie. 

En réalité, la BCE n'a que 2 de ces soi-disants "outils". Il n'est donc absolument pas nécessaire de prévoir une boite pour les ranger. 


1) Le premier est la capacité à imprimer de manière infinie de l'argent. 

A la limite, cette impression massive d'argent pourrait être une bonne chose ... dans notre malheur, sauf qu'elle profite bien entendu, quasi exclusivement, à ceux qui sont le plus proches de ce monstre basé à Francfort

Rarement, entendra-t-on le petit paysan du Larzac se réjouir de l'impression monétaire de la BCE. 

L'impression monétaire profite aux gouvernements (pour masquer leur incurie) et avant tout aux banques et à toute la cohorte de parasites qui se nourrit aux prébendes des banques centrales.


2) Le deuxième est la capacité à mentir en permanence, à enrober justement le point 1) de paroles mielleuses qui dissimulent le fait que la BCE (la Fed, la BoJ, ...) :

  • Accroissent les inégalités en distribuant des tombereaux de pognons aux déjà riches
  • Préparent le grand reset et la ruine future. 

La BCE, comme toutes les banques centrales, prépare la ruine de notre civilisation ! Je n'ai pas de mots assez forts pour qualifier ces voyous. 

Si la BCE était empêchée de poursuivre l'avilissement de l'Euro, tâche commencée presque dès la création de la monnaie unique, et poursuivie avec une ferveur croissante, principalement ces dernières années, nous n'en serions pas là, sur un très grand nombre de problèmes actuels : principalement la surconsommation (et son corollaire, l'écologie), la perte des repères, le règne de l'argent roi, ...

J'ai bien conscience d'insister fortement sur ce sujet des banques centrales. C'est parce que, de tous les problèmes qui nous assaillent, je crois bien que la gestion efficace de celui-ci aura un impact fort sur le règlement de tous les autres. 



samedi 17 octobre 2020

Elections américaines : "it's all about Trump !"

 


"Qu'on parle de vous c'est affreux, mais il y a une chose pire, c'est qu'on n'en parle pas." 
                     Oscar Wilde


Plus les jours passent et plus les élections américaines se rapprochent (rien de tel qu'une bonne tautologie pour démarrer un article). 

Beaucoup de paroles ont été prononcées à ce sujet, beaucoup d'encre à coulé et même déjà un peu de sang malheureusement, un certain nombre de prédictions ont été faites de part et d'autre. 

A ce stade, Joe Biden a les faveurs des sondages, et devance même tellement son adversaire qu'il semble que les jeux sont faits. Les instituts de sondage feraient bien de se rappeler de ce qui s'est passé en 2016, où la victoire d'Hillary Clinton était acquise. 

Mon propos n'est pas de reprendre ou d'analyser les forces et les faiblesses de chaque candidat. Je ne vais non plus me risquer à pronostiquer lequel de ces deux gérontes gagnera l'élection suprême et quelles seront les conséquences de sa victoire. 

J'ai envie de considérer  cette élection américaine, particulièrement clivante, même si toutes le sont à des degrés divers, sous un angle un peu particulier. 

Après tout, si mes très rares lecteurs prennent la peine de venir sur ce blog, c'est bien pour lire un point de vue un tant soit peu original. 

Ce point de vue, le voici : toute cette élection tourne autour de Donald Trump

Soit, on le porte aux nues, et on souhaite sa victoire, de la manière la plus ardente possible. 

Soit on le déteste tellement qu'on focalise son attention sur ce qu'il fait de mal (beaucoup de choses) au risque d'en oublier son propre programme.

Intéressons-nous à la deuxième catégorie : les gens qui votent démocrate ne votent pas pour Joe Biden. Non. Ils votent contre Trump ! A la limite, ils ne s'intéressent pas au candidat démocrate. Ils prendraient n'importe lequel. L'important pour eux de sortir Trump de la Maison Blanche. 

Vous voulez des exemples ? J'en ai à la pelle ...


Les arguments des démocrates sont presque systématiquement orientés pour démolir / discréditer / déshonorer l'ennemi. 

Il faut reconnaitre à Trump une chose essentielle : il a effectivement réussi à polariser cette élection autour de sa personne. 

Lorsque je parle à un américain, et cela m'arrive parfois, il a beaucoup de mal à comprendre que je m'intéresse aux idées de chaque candidat. 

Lui, cet américain, ce qu'il veut savoir avant tout, c'est : "est-ce que je suis pour Trump ou contre Trump ?"

Donc en général, mon ami(e) américain est souvent un peu décontenancé, car il constate que je tape pas mal sur Trump, mais plus encore sur les démocrates, cette bande de crapules sans conscience qui ne sont unis que par leur détestation de Trump... 

Du côté Républicain, les choses sont un peu plus claires ... encore que, pas forcément. Beaucoup de républicains n'acceptent pas Trump, à cause de sa personnalité clivante ou du fait qu'il a longtemps hésité entre les 2 camps, n'hésitant pas à sponsoriser les démocrates, il y a de nombreuses années de cela. 

Le gouverneur républicain du Maryland préfère voter Ronald Reagan plutôt que Trump pour les élections de Novembre 2020

A moins de 3 semaines des élections, la situation s'annonce difficile pour Trump. Lui-même reconnait qu'il pourrait être en train de perdre.

Trump sur l'Air Force One - 16 Octobre 2020 - Copyright Joe Raedle / Getty Images 


J'ai fait une recherche sur mon moteur de recherche favori (celui qui commence par un G et qui termine par oogle), et l'expression "it's all about Trump" que j'espérais un peu original est en fait reprise à tout bout de champs et à des moments différents de sa présidence. 

Mes tentatives pour trouver un titre original sont un échec complet (comme bien d'autres choses) et ne serviront qu'à me rajouter dans la liste des 569 000 liens... 


dimanche 11 octobre 2020

Extension du domaine de la fuite en avant



" Plus tu cries, plus profond j'irai "
Serge Gainsbourg dans Love on the Beat

 

En matière d'insanité boursière, je pensais avoir déjà vu énormément de choses avec Uber, Lyft, Amazon (qui ne perd rien pour attendre) et surtout Tesla. 

Mais nous n'en étions qu'aux prémices... Avec Nikola, j'éspère pouvoir dire que nous avons atteint la quintessence du ridicule.

J'avais déjà entendu parler de Nikola bien entendu et ayant glané quelques bribes d'informations, je me doutais qu'il s'agissait également d'un "scam". Par contre, je n'avais pas mesuré l'ampleur de la fraude.


Nikola a été créée en 2014. Plus de 6 ans après, en Septembre 2020, aucun de ses prototypes n'est entré en production. 

Jusque là, la situation n'a rien d'alarmant : on est dans le nouveau normal, le "New Normal" comme disent les américains.

En Mars 2020, alors qu'aucun produit n'est sorti des lignes de productions, Nikola fusionne avec VectoIQ Acquisition Corporation qui n'est rien d'autre qu'un SPAC ( "Special Purpose Acquisition Corporation").

Pour ceux qui, comme moi, ne savaient pas ce qu'est un SPAC, il s'agit d'une compagnie conçue uniquement dans l'objectif d'entrer en Bourse ... Et qui justifiera son existence, par la suite, en rachetant d'autres sociétés, en partie avec l'argent levé lors de l'entrée en Bourse, d'ailleurs. Encore une aberration qui montre bien l'excentricité de la période actuelle. 

Ainsi donc, en Mars 2020, Nikola se retrouve être une société côtée en Bourse, avec le symbole NKLA.

Le cours ne bouge pas beaucoup... Mais il parvient malgré tout à une valorisation de 13 milliards de dollars début Août. 

Le 8 Septembre 2020, Nikola annonçait un partenariat avec General Motors, au terme duquel GM rachetait 11% des parts de Nikola et s'engageait à fournir ses usines pour la construction du Badger, le camion star de la société. 

A la suite de cet accord, l'action Nikola prenait 50%. 

Pas mal pour une boite qui a un chiffre d'affaires de 80 000 dollars...

Le lendemain de l'annonce de ce "partenariat", un rapport de la société de recherche, Hindenburg Research indiquait que la société n'était rien de plus qu'une vaste fraude, documents internes (emails,...) à l'appui. 

Hindenburg Research n'est pas n'importe qui. Cette société, spécialisée dans la vente à découvert de sociétés côtées, a déjà un beau palmarès de détection de fraudes. 

Nikola a bien sûr fortement nié les allégations de Hindenburg Research (qui maintient ses affirmations). Il n'empêche que son fondateur, et CEO a démissionné quelques jours plus tard. 

Parlons-en justement, de ce fondateur, Trevor Milton.

Le type ressemble à Elon Musk, le talent en moins. C'est ou plutôt c'était, comme son illustre modèle, un habitué de Twitter. Voyons comment il a géré la crise : 


Et voici donc les 3 niveaux de gestion de crise de ce brillant leader : 


Puis : 


Et enfin :

Là où l'histoire prend un tour absolument burlesque qui justifie à lui seul ce billet, c'est la révélation lors de la publication des comptes du troisième trimestre (au 30 Juin 2020) que le seul chiffre d'affaires généré l'était pour l'installation de panneaux solaires pour le CEO. 

Cette information incroyable rapportée par CNBC est ridicule à plusieurs titres : 

  • Nikola génère du chiffre d'affaires avec une activité qui ne relève absolument pas de son coeur de métier (en anglais, on parlerait de "core business"). On rappelle que c'est le côté à priori 
  • Ce chiffre d'affaires est généré via le CEO qui peut tout à fait incorporer ces dépenses dans son salaire... En fait, c'est un moyen de générer un peu de chiffres pour éviter la déclaration selon laquelle il n'y aurait aucun revenu pour le trimestre en cours. Mais c'est pitoyable. 
  • Ce chiffre d'affaire est à mettre au regard de la valorisation de plus de dix milliards, dont une grosse partie des actions appartient à son fondateur, Trevor Milton. 

Tout peut être résumé en un seul tweet : 

Cette boite est une faillite absolue. 

Toutefois, comme le dit Thomas Yeung de InvestorPlace, c'est GM in fine, qui décidera si la valeur d'une action GM ira à 60 dollars ou à 0

La direction de GM commence à percevoir, à mon avis, qu'ils ont fait une grosse bêtise pour dire le moins... Mais la Bourse est ainsi faite que cela risque de leur coûter plus cher d'avoir fait une grosse bourde ... que de continuer et prétendre qu'il vont retourner la situation. Il n'est pas interdit de penser que Nikola Corp. s'en sorte une fois de plus...



Le vrai Nikola Tesla, génie absolu, dont on peut admirer la sagesse dont le très intéressant et peu connu, Current Wars, va se retourner dans sa tombe s'il apprend qu'à la fois son prénom et son nom ont été utilisé pour créer des entreprises qui étaient, en tout cas pour Nikoka, à la frontière de la supercherie. 

Le véritable coupable caché de cette situation, je l'ai dit et je le redis presque à longueur de billet, ce sont les banques centrales

Les mêmes banques centrales qui nous diront que l'on ne pouvait pas faire autrement quand la crise emportera tout sur son passage...


vendredi 2 octobre 2020

" We had to destroy the village in order to save it"

 

"Il était nécessaire de détruire ce village afin de le sauver". Ce sont les mots qu'un officier américain aurait rapporté au journaliste néo-zélandais Peter Arnett, au cours de la bataille de Ben Tre pendant laquelle les forces américaines combattant le Vietcong mirent la ville à feu et à sang. 

La phraséologie exacte et le nom de la personne qui les aurait prononcés ne sont pas connus avec certitude, mais c'est le genre de citation qui s'applique parfaitement à la tragi-comédie que nous vivons actuellement à l'échelle mondiale, et surtout occidentale. 

On me demande souvent mon avis sur ce que je pense de cette histoire de Covid.

Je n'ai pas besoin de dire ce que j'en pense. Les faits et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Et puis d'autres l'écrivent bien mieux que je ne saurais le faire.

Copyright © Michael Swan
 

Si, malgré tout, vous avez besoin d'une leçon de texte, je vous orienterai avec plaisir vers l'excellent site : Covidemence.com. Tout y est expliqué, avec un ton très cynique que j'aurais du mal à adopter, vu la situation. 

Et il est inutile d'être un adepte de la théorie du complot voire d'un adepte d'Adolf ou de Benito. Les chiffres sont clairs et officiels. Ils émanent souvent de l'INSEE. 

En écrivant que les chiffres sont clairs, je prends en fait un raccourci, comme le montre une fois de plus Covidemence. Pour un résumé rapide : 

1) Tous les tests ne sont pas fiables.

Le professeur Raoult a constaté que 25 à 40% des patients positifs étaient en fait négatifs

L'avis de la société française de microbiologie (disponible ici) : cet avis dit que pour tout test PCR avec un indice Ct (qui mesure le niveau d'infection) supérieur à 33, la charge virale est faible voire très faible.  Et malgré tout, la SFM écrit également qu'elle ne pense pas qu'il soit nécessaire de faire figurer cette valeur sur les comptes rendus de résultats. 

Ces tests, gratuits, coûtent d'ailleurs extrêmement cher au gouvernement français... Mais pas d'inquiétude : il y a de l'argent cette fois-ci.

2) L'âge des décès est le facteur essentiel

Le site Cascend a fait une étude qui évaluer le taux de mortalité pour un homme de 74 ans, tel que Trump (qui a récemment été testé positif au Covid-19) était de 2,68%. 

En résumé, avant 75 ans, le taux de décès est très très bas. 

Autre exemple : au Quebec, 33,5% des décès ont 90 ans ou plus ... et presque 74% ont plus de 80 ans.  

Des statistiques similaires existent pour l'ensemble des pays. Je n'ai même pas envie de commenter davantage. 

3) Le nombre de mort ... doit être relativisé.

Difficile de nier qu'en Janvier 2017, il y a eu un pic de mortalité de 67 000 dû en partie à la grippe hivernale, et cela n'a certainement pas fait les gros titres des journaux. 

67 000 ! Nous n'en sommes même pas à la moitié en plus de 6 mois ... et en raclant les fonds de tiroirs. 

Il y a énormément de sites qui comptabilisent le nombre de morts au global, d'une année sur l'autre. Pour la France, les statistiques de l'INSEE montrent qu'il n'y a pas d'augmentation d'une année sur l'autre. 

Malgré tout, il reste des différences incroyables entre ... au hasard la situation en France et la situation en Grèce ou bien dans les pays asiatiques, que même le bidonnage ne suffit pas à expliquer. 

Heureusement, les langues commencent à se délier, en particulier dans le secteur médical. Le professeur Raoult n'est plus seul : https://www.youtube.com/watch?v=zi3hyBIWASg&feature=emb_logo

J'essaie d'adopter le point des abrutis qui nous gouvernent et de tout ceux qui pensent que l'on n'en fait pas assez pour lutter contre l'épidémie. Et je ne comprends vraiment pas à quel point ils peuvent être des traitres... Et comment il peut se trouver des gens intelligents pour les défendre. 

Car le Covid tue, c'est clair : mais pas forcément ceux qu'il attrape. Je pense plutôt aux commerçants indépendants et aux petits chefs d'entreprise, cf. cet article du site Le Monde (payant).

Et il va tuer de plus en plus


Dans le contexte de cette hallucination collective qui prend la quasi-totalité du monde occidental, il reste bien sûr une question lancinante : à qui profite le crime ? 

La réponse que j'ai lu, de loin la plus intéressante vient une fois de plus du site Covidemence

C'est une réponse très audacieuse pour dire le moins, fort bien argumentée et donc très séduisante. Je vous invite à la lire, sans plus tarder.


Regardez, en guise de conclusion, ce qui se passe quand une excitée du gouvernement (épouse d'Olivier Veran à la ville) se met en face d'un vrai professeur de médecine : 


In fine, je crois comme Karim Duval qu'il ne nous reste plus qu'à nous convertir au Covidisme.













L'excellente surprise Sarah Knafo !

 Je démarre cette année 2025 avec un article dédiée à Sarah Knafo, l'excellente surprise de cette année 2024 qui s'est pourtant révé...